Automobile : morosité ambiante
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C’est à l’occasion du salon automobile de Tokyo (19 octobre-6 novembre) que le patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a fait part de ses doutes sur les marchés nord-américain et chinois. Le premier a subi une baisse continue sur le mois d’octobre : 33 % de moins par rapport à la même période en 2004. Il avait été artificiellement dopé pendant l’été grâce à des ventes promotionnelles aux employés de Ford, General Motors (GM) ou Chrysler. Et les marges baissent, car les consommateurs boudent les 4×4 de ville à cause de leur consommation élevée en carburant. Déjà soumis sur leur propre terrain à une forte concurrence japonaise, les constructeurs américains vont donc être encore affaiblis : GM a déjà perdu 3,4 milliards d’euros en Amérique du Nord depuis le début de l’année, et Ford ne va guère mieux. De l’autre côté du Pacifique, le marché chinois devient de plus en plus concurrentiel, après avoir connu une période de profits faciles en 2003-2004. Résultat : les ventes restent soutenues, mais les marges diminuent. L’humeur reste pourtant à la confiance chez GM, qui enregistre une hausse de ses ventes de 49 % sur le troisième trimestre 2005… mais des profits par véhicule vendu en recul de 22 %, à seulement 574 dollars. Volkswagen vient donc prudemment de baisser de moitié ses objectifs de production à l’horizon 2008, et gèle son programme d’investissement dans l’empire du Milieu. Ghosn estime que « le filon chinois s’est tari ».
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