Sous le signe des pétrodollars
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Dopés par la progression des importations américaines de pétrole et de gaz dans un contexte de hausse des cours mondiaux, les échanges entre les États-Unis et l’Afrique n’en finissent plus de progresser (99 milliards de dollars en 2006, contre 81 milliards en 2005, 59 milliards en 2004 et 33 milliards en 2003). Le commerce entre les deux ensembles pour les sept premiers mois de cette année s’élève déjà à 63 milliards de dollars. Naturellement, la balance commerciale des États-Unis s’en trouve affectée, accusant un déficit de 61 milliards en 2006, même si les entreprises américaines vendent globalement plus sur les marchés africains que par le passé (19 milliards en 2006, contre 10 milliards en 2003). Profitent de cet essor les sociétés proposant des équipements et services pétroliers, les constructeurs d’automobiles et de pièces détachées, les entreprises de télécoms, de composants électroniques et les avionneurs. Les cinq premières destinations des produits made in USA au sud du Sahara sont l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Angola, la Guinée équatoriale et le Kenya.
Au niveau des importations, les États-Unis ont accru en 2006 leurs approvisionnements d’hydrocarbures en provenance du golfe de Guinée (Nigeria + 15 %, Angola + 38 %, Congo + 91 %, Tchad 28 % et Guinée équatoriale + 11 %). Ils importent également davantage de minerais (platine, diamant, fer et acier), particulièrement d’Afrique du Sud. L’essentiel de ces échanges entre dans le cadre de l’Agoa (loi sur le commerce et les possibilités économiques en Afrique subsaharienne) qui couvre 48 pays d’Afrique subsaharienne et accorde des avantages préférentiels et douaniers aux opérateurs économiques qui en sont ressortissants.
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