Les bons points de Mo Ibrahim
Les pays subsahariens passés au crible de la gouvernance.
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Le 25 septembre, la fondation Mo-Ibrahim – le père, d’origine soudanaise, de l’opérateur panafricain de téléphonie mobile Celtel – a publié pour la première fois un classement des 48 pays d’Afrique subsaharienne en fonction de leur bonne gouvernance. Le sujet donnant lieu chaque année à une éclosion de palmarès en tout genre (lire aussi p. 33), la fondation justifie son travail par la diversité des critères retenus : sécurité et sûreté ; respect des lois, transparence et corruption ; droits de l’homme ; stabilité économique ; développement humain. Au final, l’île Maurice arrive en tête, avec une note de 86,2 (sur une échelle de 0 à 100), et la Somalie occupe la place du cancre, avec un 28,1, juste derrière la République démocratique du Congo (38,6) et le Tchad (38,8). Parmi les dix premiers, l’Afrique du Sud (5e), le Ghana (8e) et le Sénégal (9e).
La note finale est la moyenne de la note attribuée à chaque critère. Ce qui n’est pas sans provoquer quelques surprises. En « sécurité et sûreté », la Gambie décroche un 78,3, et le Niger un 78,4. Deux bons points qui leur permettent d’occuper respectivement les très honorables 22e et 28e rangs. Pourtant, ni l’une ni l’autre ne brillent par leur bonne gouvernance. Et leur « stabilité » relève davantage de l’omnipotence du régime que du bien-être démocratique. Également porté par ce critère, le Gabon arrive en sixième position.
Réalisé par une équipe de chercheurs de la Kennedy School, à Harvard, le travail de la fondation Mo-Ibrahim n’est pas, contrairement à ce que l’on peut croire de prime abord, un classement des Africains par des Africains. Ses sources proviennent essentiellement d’institutions comme la Banque mondiale, les Nations unies, la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que des ONG telles que Reporters sans frontières (RSF).
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