Profits records pour Air Mauritius
Publié le 31 juillet 2005 Lecture : 2 minutes.
Malgré les turbulences, Air Mauritius a terminé l’année financière 2004-2005 en beauté. La compagnie a réalisé 742 millions de roupies [21 millions d’euros] de profits nets pour l’exercice financier se terminant au 31 mars 2005, en dépit de la fulgurante montée du prix du pétrole.
« La note de fuel est passée de 1,9 milliard à 3,1 milliards de roupies, mais nous avons pu réaliser des profits opérationnels de plus de 1 milliard de roupies », explique Megh Pillay, directeur général d’Air Mauritius.
La santé du transporteur n’a jamais été aussi bonne. Outre les profits records (pour un chiffre d’affaires de 12,9 milliards de roupies), les avions de la compagnie nationale ont volé avec moins de sièges vides. « Avec un nombre accru de vols plus ciblés et mieux remplis, nous avons généré des gains importants de productivité avec les mêmes moyens », souligne Megh Pillay. Pendant la dernière année financière, Air Mauritius a transporté 1,1 million de passagers. Il n’empêche que 400 000 sièges sont restés vides. « Rien que sur l’Europe, nous avons eu 126 000 sièges inoccupés. Cela démontre que la capacité est disponible », déclare Megh Pillay.
L’Europe a pourtant été le moteur de la bonne performance financière. Au cours de la dernière année, le nombre de passagers voyageant sur cette zone est passé à 433 600, ce qui représente une augmentation de 8,6 %.
Les plus fortes croissances ont été enregistrées sur Londres (27,9 %), Paris (14,7 %) et l’Italie (41,9 %). L’accroissement des revenus se chiffre à 3,62 %. Air Mauritius a accentué sa présence sur Londres et Paris tout en se retirant, entre autres, de Bruxelles, Munich et Vienne. Le créneau Asie-Australie s’est également révélé très profitable. Le lancement d’un vol direct sur Sydney avec un A-340 et d’un autre vol sur Perth a porté ses fruits, puisque le nombre de passagers a grimpé de 30,6 %. Quant au trafic sur l’Inde, il a connu une hausse de 6,7 %. La performance d’Air Mauritius en Afrique est tout aussi satisfaisante : le nombre de passagers est passé à 99 400, soit une croissance de 7,6 %. L’instauration d’un vol quotidien sur Johannesburg s’est révélé un pari gagnant. La hausse des revenus liés au trafic sur l’Afrique est de 10,6 %.
Seul point noir au tableau : les lignes régionales. Le nombre de passagers a dégringolé de 6,8 % sur les vols à destination de la Réunion, Rodrigues et Madagascar, passant de 373 700 à 347 600. Le nombre de vols sur la Réunion et les Seychelles a été réduit. Les revenus liés au trafic régional ont chuté de 5,8 %. En revanche, le fret a connu une hausse de 5,4 % sur la période allant d’avril 2004 à mars 2005, les appareils d’Air Mauritius ayant transporté 37 000 tonnes de marchandises.
La performance financière d’Air Mauritius en 2004-2005 offre donc de belles perspectives. Les réserves accumulées permettront de verser un bonus égal à un mois de salaire à chaque employé, et d’acquitter les paiements de prélivraison pour trois Airbus récemment commandés. Mais le spectre de la flambée du fuel plane toujours, et de nouvelles secousses sont à prévoir avec l’intensification de la concurrence et la hausse de certains coûts d’opération. Toutefois, Air Mauritius mise sur les résultats de sa restructuration entreprise depuis 2003 pour s’envoler vers un nouveau record.
