Privatisation contestée

Publié le 30 juillet 2006 Lecture : 1 minute.

Baber Tounkara, président et actionnaire principal du holding Cofipa SA, dont le siège social se trouve à Bamako, a manifesté sa surprise en apprenant dans nos colonnes (J.A. n° 2374) la signature d’un protocole d’accord entre l’État congolais et la Banque fédérale des Banques populaires (groupe français Natexis) pour la privatisation de la Cofipa Investment Bank Congo, prévue en octobre 2006. « La banque ne peut être privatisée sans l’accord préalable de tous ses actionnaires », affirme Tounkara. Selon lui, le holding Cofipa SA justifie toujours d’une participation de 3,46 milliards de F CFA dans le capital de cet établissement, soit environ 70 % des parts. Le tribunal de commerce de Brazzaville a procédé en septembre 2004 à une saisie de ses parts dans la Cofipa Investment Bank Congo à la suite d’une demande de ses coactionnaires. Depuis décembre 2004, l’État congolais a restructuré et réinjecté des fonds dans l’établissement pour le sauver de la faillite, la banque ayant cumulé un déficit de 8 milliards de F CFA entre 2003 et 2004. Baber Tounkara a déposé un recours (voir fac-similé) le 29 juillet 2005 devant la cour commune de justice et d’arbitrage de l’Ohada à Abidjan pour annuler la décision du tribunal de commerce de Brazzaville. Selon Baber Tounkara, le jugement prononcé dans la capitale congolaise visait à le priver de ses droits. Ce que contestent les autorités, déclarant lui avoir fait des propositions pour renflouer financièrement l’établissement. Les dirigeants de Natexis indiquent, pour leur part, ne pas être informés d’une action de justice en cours.

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