Gécamines : abandonnée
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En Afrique, la présence de ressources minières est devenue la source d’une forte instabilité politique après les indépendances, finançant ici et là les insurrections. L’histoire de la Générale des carrières et des mines, plus connue sous le nom de Gécamines, est un résumé saisissant et triste de l’évolution du continent et de celle de la RD Congo, le pays africain disposant des plus larges ressources en cuivre, cobalt et coltan, et de beaucoup de diamants et d’or. Née en 1966 sur les ruines de l’Union minière du Haut-Katanga, la région la plus riche du pays, la compagnie minière d’État deviendra en vingt ans toute-puissante, représentant à la fin des années 1990 l’essentiel des ressources de l’État et de l’économie. Le lent effondrement du pays et son dépeçage par les puissances voisines l’achevèrent en moins de dix ans. La dure réalité soulignée par la Mission économique de l’ambassade de France en RD Congo est que la Gécamines, dont le chiffre d’affaires a atteint 1 milliard de dollars dans le passé, a vu sa production de cuivre décliner de 480 000 tonnes en 1986 à moins de 10 000 tonnes en 2003, et sa production de cobalt passer de 14 000 tonnes à moins de 4 000 tonnes en 2000. Parmi les priorités du gouvernement actuel figurent la renaissance de la société et la lutte contre l’exploitation minière illégale qui s’est répandue à travers le pays. La Gécamines, en banqueroute de facto, fait logiquement partie des sociétés publiques à réformer avant la fin de la décennie. Il y a un plus d’un an, le consultant français Sofreco remportait le contrat de restructuration de la Gécamines.
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