Gabon-Mauritanie : deux géants pour rien ?

Publié le 30 juillet 2006 Lecture : 1 minute.

Manganèse au Gabon, fer en Mauritanie Ces deux pays ont développé de grands sites d’exploitation de minerai aux confins de leurs pays. Tous deux ont d’ailleurs bâti à l’occasion un immense chemin de fer, reliant les sites miniers à la mer. L’un, le Transgabonais, relie Franceville à Libreville sur environ 650 kilomètres de long. Treize années ont été nécessaires pour le construire à travers la jungle. L’autre voie ferrée, longue de 700 kilomètres, relie les sites ferreux de Zouérate, au nord de la Mauritanie, à Nouadhibou, sur la côte atlantique. Les exportations de minerai de fer représentent un peu moins des deux tiers des exportations totales de la Mauritanie. La Snim est l’une des toutes premières sociétés minières africaines hors Afrique du Sud, avec un chiffre d’affaires en 2004 de 250 millions de dollars pour un bénéfice de 34 millions de dollars. La Comilog, qui exploite le manganèse gabonais, est également un géant. Filiale du groupe français Eramet, elle a réalisé en 2004 un chiffre d’affaires de 297 millions d’euros, pour un bénéfice de 71 millions d’euros. Pourtant, ce n’est pas du manganèse que le Gabon a tiré la formidable croissance qui l’a propulsé au milieu des années 1970 dans la liste des pays à revenu moyen, mais de l’exploitation du pétrole, devenu depuis le principal atout du pays. De manière similaire, la Mauritanie, malgré l’importance de ses gisements ferreux, n’est pas parvenue à sortir de la pauvreté et compte désormais sur l’or noir, en exploitation depuis quelques mois, pour bondir dans les classements de niveau de vie. Le FMI prévoit ainsi pour le pays une croissance exceptionnelle de 18,4 % en 2006.

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