L’homme de l’oued Beht
Découverte sans précédent, au Maroc, dans la grotte d’Ifri N’Amr Ou Moussa, près de l’oued Beht, sur le territoire de la commune des Aït Siberne, entre Rabat et Meknès. Une équipe de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine dirigée par le Pr Youssef Bokbot a mis au jour le 25 avril la première sépulture datant de l’Âge de cuivre et, plus précisément, de la civilisation campaniforme (entre 3 000 ans et 1 800 ans av. J.-C.). Les archéologues marocains estiment par ailleurs que les nombreux objets (débris d’ustensiles en céramique, outils en os et en cuivre, bijoux et parures divers) trouvés près du squelette inhumé sont uniques en Afrique du Nord.
Après une première campagne de prospection dans la région des plateaux de Zemmour, en avril 2005, l’équipe a engagé les fouilles tout juste un an plus tard. Une vingtaine de jours lui ont suffi pour mettre au jour les premiers ossements. L’équipe du Pr Bokbot, qui continue ses recherches, espère que la découverte de cet « homme de l’oued Beht » lui permettra de mieux connaître le mode de vie des populations campaniformes et de reconstituer leurs déplacements. Car si la région des plateaux de Zemmour est si riche en sites archéologiques – au moins vingt-six recensés à ce jour -, c’est non seulement en raison de la fertilité de ses sols et de la richesse de son sous-sol, mais également de sa position géographique : il y a 4 000 ans, la région était le point de passage obligé des populations migrant des plaines du littoral atlantique vers celles du Saïss et des hauts plateaux de l’Oriental.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- Après l’arrestation de son patron au Mali, le minier australien Resolute s’engage ...
- Côte d’Ivoire : Maurice Kakou Guikahué favorable à une primaire au PDCI
- Entre la France et le Niger, la guerre des nerfs et des mots continue