Sénégal : Lasa veut rester leader malgré tout
Malgré un recul du marché, Jérôme Barth, directeur général de Lasa, est parvenu à stabiliser son chiffre d’affaires.
Conserver la plus haute marche du podium contre vents et marées, c’est le but que Jérôme Barth s’était donné en 2003 en reprenant les rênes de La Sénégalaise de l’automobile (Lasa), filiale du groupe familial Dagher (Soeximex). Diplômé de l’European Business School (Paris), il a fait ses premiers pas dans le secteur à 22 ans en rejoignant la filiale ivoirienne de CFAO, Cica Auto. À 27 ans, il en prend la direction générale. « J’y suis resté pendant six ans. Mais j’ai quitté le groupe pour des divergences stratégiques. » C’est ainsi qu’il rejoint le Sénégal et Lasa en tant que directeur général adjoint. « Jusqu’à l’an dernier, Dakar était le hub de la sous-région, et nous exportions les véhicules vers des filiales au Mali, au Niger et en Guinée-Bissau, explique ce Français de 51 ans.
Stratégie
Depuis, le groupe Dagher a changé de stratégie et ces filiales sont gérées par la société mère à Paris. » Ce qui a contribué à stabiliser le chiffre d’affaires de Lasa en 2012 – environ 49 millions d’euros. Avec 1 600 véhicules vendus l’an dernier au Sénégal, le distributeur détient près de 30 % de part d’un marché en recul ces deux dernières années. « Les élections de 2012 ont provoqué un fort attentisme, notamment au niveau des achats de la part de l’État, et nous avons connu presque six mois d’inactivité. Ce recul se poursuit début 2013 avec une baisse des ventes de 20 % sur les deux premiers mois de l’année. »
Et l’assouplissement, en 2012, des restrictions à l’importation des véhicules d’occasion ne devrait pas améliorer la tendance.
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