Solidarité Nord-Sud

Publié le 30 janvier 2005 Lecture : 1 minute.

Tandis que le Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin promettait que la lutte contre le sida serait la « grande cause nationale » de 2005, le président Jacques Chirac proposait à Davos, le 26 janvier, de créer, « à titre expérimental », une taxe sur les transactions financières internationales ou sur les billets d’avion pour financer la lutte contre la pandémie.
Aujourd’hui, 8 000 personnes dans le monde meurent chaque jour du sida, tandis que 39,4 millions de séropositifs tentent tant bien que mal de vivre avec le virus. Selon le rapport publié le 26 janvier par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Onusida, sur les 5,8 millions de malades des pays pauvres, 700 000 seulement bénéficient d’un traitement. En Afrique subsaharienne, où survivent les deux tiers des personnes contaminées, 310 000 patients ont été soignés au 31 décembre 2004. C’est deux fois plus qu’il y a six mois, mais c’est encore trop peu puisque ce chiffre représente à peine 8 % des Africains qui devraient être traités.
La solidarité Nord-Sud figure en bonne place des mesures prioritaires présentées par le collectif français « Sida, grande cause nationale 2005 », qui réunit sept associations. Reste à trouver les fonds pour lutter contre l’épidémie. La Banque mondiale estime que 12 milliards de dollars sont nécessaires pour l’enrayer. L’OMS et l’Onusida considèrent qu’il faudrait au moins 3,55 milliards de dollars ne serait-ce que pour atteindre leur objectif « 3 par 5 », c’est-à-dire pour soigner 3 millions de malades dans les pays du Sud d’ici à la fin 2005. La France a promis cette année d’aligner sa contribution sur celle du Royaume-Uni, qui consacrera 700 millions d’euros à la lutte contre la pandémie dans les pays du Sud.

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