OMC : grand oral à Genève

quatre candidats sont en lice pour succéder à Panitchpakdi.

Publié le 30 janvier 2005 Lecture : 1 minute.

La course à la succession du Thaïlandais Supachaï Panitchpakdi à la tête de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) s’est ouverte le 26 janvier, à Genève. Quatre candidats sont en lice : le Brésilien Luiz-Felipe de Seixas Correa, le Français Pascal Lamy, le Mauricien Jaya Krishna Cuttaree et l’Uruguayen Carlos Perez del Castillo. Chacun d’entre eux a exposé son projet pour l’OMC pendant 75 minutes et répondu aux questions des 148 ambassadeurs réunis en Conseil général au siège de l’organisation. Hormis Pascal Lamy, ancien commissaire européen au Commerce, tous les candidats sont issus de pays du Sud, qui représentent la grande majorité des États membres. Le ministre mauricien des Affaires étrangères et du Commerce international a revendiqué l’appui du groupe Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP), dont 56 pays sont membres de l’OMC, et de l’Union africaine (UA). Il part avec une longueur d’avance sur les candidats latino-américains, qui affichent leur division. Il a d’emblée placé sa candidature sous le signe de la défense du Sud : « La Banque mondiale est aux mains des Américains, le Fonds monétaire international à celles des Européens. Il est temps que les pays en développement sentent qu’ils sont aussi propriétaires de l’OMC. » Pour l’emporter, il devra battre Pascal Lamy, qui est soutenu par l’Union européenne et les États-Unis. Chaque candidat doit désormais défendre son programme devant la présidente du Conseil général de l’OMC, la Kényane Amina Mohamed, dont l’objectif est d’aboutir à un candidat unique par désistement. Quel que soit l’heureux élu le 31 mai, il aura pour difficile mission de relancer le cycle de Doha sur le commerce et le développement entamé en 2001.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires