Madagascar : libraires sinistrés

Publié le 30 janvier 2005 Lecture : 1 minute.

La TMV, seule grossiste généraliste de Madagascar, également agence des NMPP, cesse ses activités d’importation le 31 janvier. « Sa disparition est un désastre, explique Marie Michèle Razafintsalama, présidente de l’Association des libraires malgaches et libraire de Prediff à Antananarivo. TMV alimentait pratiquement toutes les librairies de l’île. » Cette fermeture pourrait même porter un coup fatal à l’ensemble du marché du livre fragilisé par les carences de l’édition locale et le renchérissement des livres importés suite aux dévaluations du franc malgache.
Marie Michèle Razafintsalama espère néanmoins que ce contexte encouragera les éditeurs locaux à aller de l’avant. Les exportateurs français sont plus mesurés. En 2003, les exportations de livres français, deuxième langue du pays après le malgache, représentaient 5 millions d’euros, soit moins que vers le Sénégal, le Cameroun ou la Côte d’Ivoire. Sur ce total, environ 1 million étaient destinés au canal de la librairie. Et ce volume est « certainement moitié moindre en 2004 », estime Hervé Gruénais, à la Centrale de l’édition.

Chez Gallimard, la fermeture de la TMV n’aura « aucune incidence sur le chiffre d’affaires », assure Jean-Charles Grunstein. Même discours au Seuil, tandis que chez Hachette on chiffre l’activité malgache à 60 000 euros. Selon Robert Chanard, délégué pédagogique à l’édition francophone, Hachette continuera d’ailleurs à fournir la Sofip, opérateur privé qui approvisionne les établissements scolaires français.
Mais, sur place, Marie Michèle Razafintsalama déplore le manque de soutien des éditeurs français : avec la fermeture des comptes, « les libraires ne pourront plus continuer à travailler ».

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