L’Afrique au cur

Publié le 30 janvier 2005 Lecture : 1 minute.

« C’est le destin, assure le Pr Claude Maylin, qui m’a fait épouser une Marocaine pour qu’elle m’ouvre les portes de l’Afrique. » En découvrant son service de cancérologie-radiothérapie, les murs et le mobilier aux tons chauds bleu et ocre, on en oublierait presque que nous sommes à l’hôpital Saint-Louis à Paris. Maria Maylin travaille depuis près de vingt ans aux côtés de son époux ; à l’un de soigner les corps meurtris, et à l’autre, les âmes blessées.
Plus qu’une vocation, Claude Maylin, 59 ans, vit son métier comme une véritable profession de foi. Sa renommée est telle que de nombreux patients viennent de l’étranger (Congo, Côte d’Ivoire, Cameroun, Burkina Faso…). Maria et Claude Maylin ont à leur tour décidé d’aller vers les Africains en créant, il y a cinq ans, le Comité international pour la renaissance de l’Afrique (Cira).
Une équipe de médecins de l’hôpital Saint-Louis se déplace bénévolement deux fois par an au Congo pour former le personnel soignant et les praticiens locaux. Le Cira a notamment doté l’hôpital de Brazzaville de son premier scanner, a pris en charge 600 malades et effectué plus de 150 interventions chirurgicales.
Maria, affectueusement surnommée Mamma Africa, confie : « Des mamans viennent m’accueillir à l’aéroport pour me remercier d’avoir aidé à sauver leur enfant. C’est ma plus belle reconnaissance. » Jacques Chirac a d’ailleurs invité le couple à l’accompagner les 4 et 5 février au Congo.

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