La coalition, telle une peau de chagrin

Publié le 30 janvier 2005 Lecture : 1 minute.

Sans attendre les résultats des élections du 30 janvier en Irak, ni même la prestation de serment de Viktor Iouchtchenko, son nouveau président, l’Ukraine avait décidé de retirer les 1 600 soldats qu’elle avait dépêchés du côté de Bagdad pour aider les forces américaines. C’était, par ordre d’importance, le cinquième contingent de la coalition, après ceux des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de l’Italie et de la Pologne.
Pour bien montrer qu’elle n’était pas seule à vouloir « remodeler » le Moyen-Orient, l’administration Bush avait prétendu que quarante-neuf pays soutenaient son action en Irak, de l’Afghanistan à l’Ukraine, en passant par les îles Marshall (46 000 habitants) et Palau (16 000 habitants). Or plusieurs « coalisés » sont déjà repartis avec armes et bagages. Ce sont, par ordre chronologique : l’Espagne (en mars 2004) ; le Honduras et la République dominicaine (en avril) ; le Kazakhstan (en mai) ; les Philippines (en juillet) ; la Thaïlande (en août) ; et le Costa Rica (en septembre).
Et ce n’est pas fini. Le Portugal prévoit de retirer ses 120 policiers militaires le 12 février, et les Pays-Bas ont annoncé que la mission de leurs troupes (1 300 hommes) prendrait fin le 15 mars. Enfin, la Hongrie rappellera ses soldats le 31 mars, et le Danemark les siens au début de 2006.
La Pologne elle-même, qui dirige en Irak une force multinationale de 6 000 hommes, a fait savoir, par la voix d’Adam Rotfeld, son ministre des Affaires étrangères, qu’elle retirerait ses troupes d’ici à la fin de l’année. Mais le gouvernement de centre-gauche au pouvoir pourrait être remplacé, après les élections du mois de juin, par une majorité conservatrice favorable au déploiement en Irak.
Reste le cas de l’Italie, qui maintient dans ce pays environ 3 000 hommes. Fin décembre, Silvio Berlusconi, le président du Conseil, a indiqué que « les soldats italiens resteront aussi longtemps que leur présence sera nécessaire », précisant toutefois que leur « retrait en plusieurs phases peut certainement être envisagé ». Comprenne qui pourra. Seuls vingt-quatre pays maintiennent encore des troupes en Irakont en Irak.

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