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Publié le 29 octobre 2006 Lecture : 2 minutes.

L’Algérie (re)devient à la mode. Longtemps abandonnée à ses tourments intérieurs et livrée à elle-même, elle n’a cessé de tenter de se sortir d’une décennie de violence terroriste, de réparer les « dégâts » humains et matériels, et de rattraper un retard qui a longtemps semblé insurmontable. Les hommes d’affaires – du moins ceux qui ont du flair – ont depuis longtemps repris le chemin d’Alger, d’Oran ou d’Annaba. Les journalistes ont suivi. Le magazine français Géo vient de lui consacrer un dossier spécial d’une cinquantaine de pages dans son édition d’octobre. Et Paris-Match vient de publier un reportage sur le réveil d’Alger. La plupart des titres de presse européens ou américains envoient leurs reporters à la découverte d’un pays en pleine mutation. Quand ils n’ont pas leurs propres correspondants sur place. Enfin, il n’est plus rare de croiser de simples touristes en goguette. Ici à la Casbah d’Alger, là dans les cabarets d’Oran ou dans les palmeraies du Sud.

Si le chemin menant à la paix a été emprunté dès 1999 avec l’arrivée d’Abdelaziz Bouteflika à la présidence, ce n’est qu’en mars 2006, avec l’adoption du projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale par référendum, qu’elle a été officiellement consacrée. En tout cas, la page est tournée. Et c’est bien là l’essentiel : aujourd’hui, l’Algérie regarde devant elle.
1999-2005 aura donc été une (longue) période de stabilisation politique. Une véritable transition se profile désormais à l’horizon, qui fera passer l’Algérie du stade de pays en développement à celui de pays émergent. Les ambitions d’Abdelaziz Bouteflika pour son pays sont nombreuses. Ses promesses électorales également. La manne pétrolière lui donne les moyens de les concrétiser, à un rythme bien supérieur à celui qui était espéré avant la flambée des cours du brut. Ce « Plus » nous a donc semblé être l’occasion d’en mesurer le degré de réalisation. Diversification économique, logement, santé, éducation, infrastructures, programme de développement régional Où en est exactement l’Algérie ? Et jusqu’où peut-elle aller ? Qu’est-ce qui a été réalisé et que reste-t-il à faire ? Autant de questions auxquelles nous avons tenté de répondre. En enquêtant à Alger, mais aussi à Tiaret, Batna, Sétif, Adrar, Tamanrasset ou Ghardaïa.
Certes, le quotidien des Algériens n’a pas foncièrement changé en si peu de temps. Le pouvoir d’achat reste faible, comparé à celui des voisins tunisiens par exemple. Et si une importante hausse des salaires est intervenue à la rentrée, elle ne fait que s’inscrire dans un programme global à moyen terme. Et c’est là que réside le principal changement. Tout ou presque est mis en uvre pour faire de l’Algérie le « dragon du Maghreb », dont les contours ont été esquissés par le chef de l’État. Et ça, en Algérie, c’est nouveau.

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