Élection sans fin

Publié le 29 octobre 2006 Lecture : 1 minute.

Quarante et un tours de scrutin n’ont pas suffi à départager le Venezuela et le Guatemala pour l’obtention du siège de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU que détenait précédemment l’Argentine. Le 25 octobre, Haya Rashed al-Khalifala, la présidente bahreïnie de l’Assemblée générale, s’est donc résolue à reporter les prochains scrutins d’une semaine, sinon davantage, de manière à laisser la situation se décanter.
Pour le moment, le Guatemala, qui n’a jamais été membre du Conseil, n’est pas parvenu à obtenir la majorité requise des deux tiers des votants. Quant au Venezuela, qui y a déjà siégé à trois reprises (mais c’était avant l’arrivée au pouvoir d’Hugo Chávez), il n’a jamais paru en mesure de combler son retard. Au début de la semaine, il a donc proposé de se désister au profit de la Bolivie (désormais présidée par Evo Morales, un ami de Chávez). Le Guatemala aurait songé à faire de même au bénéfice du Costa Rica – qui a pour sa part annoncé qu’il serait bien candidat, mais dans deux ans. Finalement, cette double démarche, qui ne faisait que déplacer le problème, n’a pas eu de suite.
Le jeudi 26, le président guatémaltèque Oscar Berger a, au contraire, fermement maintenu la candidature de son pays. Tous les observateurs sont convaincus que les États-Unis mènent, en coulisse, une vigoureuse campagne contre le Venezuela de Chávez, leur adversaire numéro un en Amérique latine. Bien entendu, la réprobation américaine s’étend à tous les pays qui lui sont proches. Il est donc probable qu’un candidat de compromis finira par être élu – la République dominicaine, par exemple, se verrait bien dans le rôle -, mais le processus pourrait durer plusieurs semaines encore.

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