Cicatriser les plaies de la guerre

Publié le 29 octobre 2006 Lecture : 1 minute.

Aucune stratégie de développement n’aurait pu aboutir dans l’Algérie des années 1990, déchirée par le terrorisme. Priorité a donc été donnée à la paix. Le processus a débuté avec la « Concorde civile », un projet de grâce assortie d’une amnistie soumis par Abdelaziz Bouteflika au suffrage universel en septembre 1999. Plébiscitée par les trois quarts du corps électoral, la Concorde civile a été mise en uvre en janvier 2000. Résultat : plus de 6 000 maquisards de l’Armée islamique du salut ont déposé les armes et réintégré la vie civile.
Six années plus tard, une nouvelle initiative de paix est lancée. Le président Bouteflika soumet au suffrage universel un projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Objectif : donner une dernière chance aux irréductibles du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat), cicatriser les plaies de la tragédie nationale en indemnisant, sans discrimination, les familles de terroristes abattus, des policiers, des journalistes ou des simples quidams assassinés. Le référendum tourne au plébiscite. Qui pouvait décemment dire non à la paix ? La Charte est adoptée et entre en vigueur en mars 2006. Huit mois plus tard, quelque 2 000 islamistes condamnés pour des activités subversives ou de rébellion armée, sont élargis, soulageant les prisons engorgées. Quelque 7 000 cas de disparitions imputés aux services de sécurité sont officiellement admis. Plus de 15 milliards de dinars (200 millions de dollars) sont mobilisés pour la prise en charge des victimes de la Tragédie nationale que des commissions régionales sont chargées de recenser. Huit mois après la mise en uvre de la Charte, plus de 4 milliards de dinars ont été versés au profit de 2 000 familles sur les 6 000 ayants droit identifiés par les commissions régionales.

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