Abuja mise sur Pékin

Publié le 29 octobre 2006 Lecture : 1 minute.

Les Chinois sont en passe de renforcer leurs positions dans le secteur pétrolier nigérian. Abuja a annoncé, le 23 octobre, la mise aux enchères de soixante blocs d’exploration et de production d’ici à la fin de l’année, espérant ainsi engranger 500 millions de dollars. Le directeur des ressources pétrolières, Tony Chukwueke, a précisé que les autorités donneraient la préférence aux compagnies étrangères prêtes à investir dans le raffinage et souhaitant exploiter l’ensemble des réserves du pays. Cette précision vaut promesse de vente à l’empire du Milieu. En janvier 2006, la China National Offshore Oil Corp. (Cnooc) a racheté pour 2,7 milliards de dollars 45 % des parts d’une concession offshore dans le Delta du Niger. Pékin s’est par ailleurs engagé à débloquer 4 milliards de dollars pour une raffinerie à Kaduna, dans le nord du pays. Déjà, les observateurs font remarquer que le procédé de vente aux enchères favorise les compagnies publiques chinoises, qui pourront surenchérir grâce aux largesses du régime communiste, déterminé à diversifier ses approvisionnements en hydrocarbures afin d’alimenter la croissance économique du pays. Les réserves du Nigeria sont estimées à 36,5 milliards de barils, mais Abuja souhaite parvenir à 40 milliards, d’ici à 2010, grâce à ces prochaines prospections. Depuis le début de l’année, l’insécurité, les enlèvements d’expatriés, les sabotages ont fait perdre au Nigeria 25 % de sa production, estimée à 2,6 millions de barils par jour. Au total, en 2005, l’Afrique a fourni à la Chine 30 % de ses importations d’hydrocarbures, soit 38,3 millions de tonnes. Pékin est ainsi devenu le deuxième importateur de pétrole africain après les États-Unis.

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