Un camouflet pour Musharraf

Le président de la Cour suprême réintégré dans ses fonctions.

Publié le 29 juillet 2007 Lecture : 1 minute.

Suspendu, au mois de mars, par Pervez Musharraf de son poste de président de la Cour suprême, le juge Iftikhar Mohammed Chaudhry a été rétabli dans ses fonctions par la plus haute juridiction du Pakistan. Le magistrat avait refusé de donner son blanc-seing au projet du chef de l’État de se faire réélire par le Parlement sortant, au mépris de la Constitution, qui exige que de nouvelles législatives aient lieu avant la présidentielle, et à son désir de rester chef de l’armée. En l’accusant de fautes professionnelles et d’abus de pouvoir, Musharraf pensait bien avoir définitivement écarté le gêneur. C’était sans compter avec le mécontentement grandissant, tant dans la classe moyenne que chez les religieux, qui tiennent la rue.
L’annonce de la suspension avait provoqué dans les grandes villes des manifestations monstres. Presque malgré lui, Chaudhry est devenu le symbole de la résistance de l’élite à la politique proaméricaine du président. Pour ce dernier, l’arrêt de la Cour suprême est un véritable camouflet. Après les récents affrontements à la mosquée Rouge d’Islamabad et la dégradation de ses relations avec l’allié américain, qui dénonce sa passivité dans la lutte contre le terrorisme, il n’avait vraiment pas besoin de ça !

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