Signé Guaino

Publié le 29 juillet 2007 Lecture : 1 minute.

L’étrange discours délivré par Nicolas Sarkozy à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (voir pp. 12-13), le 26 juillet, avait pour principal auteur sa plume fétiche, Henri Guaino, qui faisait partie de la délégation du chef de l’État français lors de son périple en Afrique. La verve particulière, l’inscription dans l’Histoire, les citations (de Senghor en particulier) rappellent d’ailleurs certains des discours de campagne de Sarkozy, déjà signés Guaino. Pour celui de Dakar, dont le moins que l’on puisse dire est qu’il a été diversement apprécié, tant par ses auditeurs sénégalais que par certains membres de la délégation française (ni le porte-parole de l’Élysée David Martinon ni le conseiller Afrique Bruno Joubert n’ont été consultés sur son contenu), l’ancien commissaire au Plan a puisé dans un large panel d’auteurs : de l’« Eurafrique » des années 1960 à la « Renaissance africaine » chère à Thabo Mbeki, en passant par Axelle Kabou, Jean-Paul Ngoupandé et Stephen Smith. Le tout sans citation des sources.

Les entreprises repasseront
Interrogé sur l’absence de chefs d’entreprise dans sa délégation lors de sa visite sur le continent, le président français a avoué : « Je voulais donner une dimension plus politique à ce voyage. Et il est vrai que je n’ai pas pensé convier des industriels Pour la Chine, en novembre, j’y penserai. » Deux poids, deux mesures ? Il est vrai qu’il avait annoncé la couleur, en mai 2006, lors de son déplacement au Bénin en tant que ministre de l’Intérieur : « La France n’a économiquement pas besoin de l’Afrique. »

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