Punaise, un nouveau remède !

Publié le 29 juillet 2007 Lecture : 1 minute.

La salive de punaise pourrait protéger contre les atteintes de l’ulcère de Buruli. Ce n’est pas une recette de guérisseur mais bel et bien la constatation scientifique de chercheurs des instituts Pasteur de Paris et de Corée, de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et du centre Pasteur du Cameroun. Depuis bientôt dix ans, l’ulcère de Buruli fait partie de ces maladies « émergentes » contre lesquelles on est d’autant plus démuni que la recherche pharmaceutique ne s’y intéresse pas. Le mal sévit surtout dans les zones intertropicales humides et semble vouloir s’étendre à la faveur des déforestations massives et des bouleversements écologiques qui mettent la punaise en contact avec l’homme. On savait déjà, depuis 2002, que cet insecte pouvait héberger un parasite, une mycobactérie infectante, qu’il transmet en piquant un individu. Il s’ensuit des ulcérations qui s’étendent en larges plaques sur le corps du malade et créent des lésions invalidantes. En observant les personnes les plus exposées aux piqûres d’insectes, on s’est aperçu qu’elles étaient les moins touchées par la maladie sans doute parce que parmi les piqûres régulières de punaises, il s’en trouvait qui n’étaient pas contaminées par la mycobactérie. L’intelligence de ces chercheurs a été de prouver que cela devait conférer une protection, puisque même piqués ensuite par une punaise infectée, ces individus ne développaient pas d’ulcère. Ou alors très exceptionnellement. C’est une piste qui devrait conduire à un vaccin ou tout au moins à un médicament protecteur.

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