Bons crus 2007-2008
Publié le 29 juillet 2007 Lecture : 1 minute.
Merci la Chine ! Le 25 juillet, le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la hausse ses prévisions de croissance mondiale pour 2007 et 2008, et les a portées à des niveaux inégalés depuis une trentaine d’années. Le PIB mondial devrait ainsi progresser de 5,2 %, au lieu des 4,9 % annoncés en avril.
Cette année, le FMI a majoré « substantiellement » ses projections de croissance pour la Chine (+ 11,2 %, voir pp. 26-27), l’Inde (+ 9 %) et la Russie (+ 7 %). « La Chine est directement à l’origine de l’accélération de la croissance mondiale. Avec la Russie et l’Inde, elle y contribuera pour plus de moitié », explique Charles Collyns, l’économiste en chef adjoint de l’institution.
La plupart des pays développés profitent de cette embellie. Les prévisions pour la zone euro et le Japon sont également à la hausse : 2,6 % en 2007 contre 2,3 % initialement prévus. En Allemagne, les investissements et les exportations font preuve d’une « grande vigueur ». Même la France, habituée aux mauvaises places depuis plusieurs années, devrait connaître un regain de forme.
En fait, seuls les États-Unis sont en retrait, puisque l’activité économique ne devrait croître que de 2 % cette année, contre 2,2 % annoncé en avril. Explication : le retournement du marché immobilier. Sur un an, les ventes de maisons et appartements ont baissé de 11,4 %, alors que les défauts de paiement et les saisies immobilières sont en constante augmentation. Le moral des consommateurs et leur solvabilité en sont directement affectés. Craignant une contagion de la crise immobilière, la Bourse de Wall Street a chuté de 2,26 %, le 26 juillet, entraînant à la baisse les autres places européennes et asiatiques.
« Le risque de crédit est sans doute celui qui a le plus augmenté », analyse le FMI, qui estime toutefois que le système financier est en mesure de tenir le choc. En 2008, l’économie américaine devrait repartir à la hausse avec une croissance de 2,8 %, grâce à l’essor des exportations soutenues par la dépréciation continue du dollar.
