Le rêve du cannibale
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La Chine et les États-Unis ne sont pas les seuls grands pays à appliquer massivement la peine de mort. Au Japon aussi, une centaine de condamnés sont en attente de leur exécution. Vingt-trois autres n’attendent plus rien du tout : ils ont récemment été pendus. Le taux de criminalité dans l’archipel est faible, mais les homicides y prennent souvent un caractère de spectaculaire sauvagerie.
Tsutomu Miyazaki était un postadolescent asocial, fan absolu de mangas, de jeux électroniques et de films gore. À 25 ans, il passait le plus clair de son temps terré dans sa chambre, chez ses parents. Bref, un parfait crétin.
En 1989, arrêté en flagrant délit d’attentat à la pudeur, il avait reconnu le meurtre de quatre fillettes âgées de 4 ans à 7 ans. Après les avoir découpées en morceaux, il avait fait rôtir leurs pieds et leurs mains, bu leur sang et passé la nuit près de leurs cadavres. Jusqu’au bout, il est resté convaincu que « tout ça » n’était qu’un rêve. Et son procès, « une pièce de théâtre » dans laquelle, bien sûr, il jouait le premier rôle. Son obsession : être célèbre. Il a été exécuté le 17 juin.
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