Ziguélé : « Bangui n’est pas Lomé »

Publié le 29 mai 2005 Lecture : 1 minute.

Contacté par J.A.I. à l’instar de François Bozizé, le candidat battu de l’opposition Martin Ziguélé met en avant son souci de « ne pas jeter de l’huile sur le feu ». « Il faut reconnaître, dit-il, que le second tour s’est moins bien passé que le premier : il y a eu des incidents, des dossiers ont disparu et des éléments de la Garde présidentielle ont perturbé le scrutin. J’aurais pu refuser de reconnaître le verdict de la Cemi. Les militants du MLPC seraient descendus dans la rue, avec tous les risques que cela comporte. Mais j’ai pris acte des résultats pour une raison évidente : je ne veux pas que le pays connaisse à nouveau la violence. Je ne veux pas d’un scénario togolais. Je ne veux pas que Bangui soit comme Lomé il y a un mois. On a déjà connu ça et on a trop souffert. C’est ma responsabilité, c’est pour cela que je me suis tu. » De quoi sera fait l’avenir de Martin Ziguélé ? L’ancien Premier ministre, qui exclut de participer au nouveau gouvernement (« personne ne le comprendrait », dit-il) envisage de venir à Paris à la mi-juin, pour souffler un peu et revoir sa famille. « Mes filles passent le bac dans quelques jours et je ne les ai pas vues depuis trois mois », confie-t-il. Peut-être assistera-t-il aussi à l’investiture de François Bozizé, prévue aux alentours du 20 juin – « Si je suis à Bangui, j’irai : il est le président élu ». Ensuite, il sera temps de réfléchir sur le chemin politique à suivre. Reprendre en main le parti et profiter d’une notoriété toute fraîche. « Ce qui s’est passé m’aidera pour les prochaines échéances électorales », conclut-il. Parole de démocrate.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires