Olabisi Ogunjobi

Candidat à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD)

Publié le 29 mai 2005 Lecture : 2 minutes.

Dernier candidat en lice, avec le Rwandais Donald Kaberuka (voir J.A.I. n° 2315), pour le sixième – et dernier ? – tour de l’élection du président de la Banque africaine de développement (BAD), qui aura lieu les 21 et 22 juillet prochain à Tunis, le Nigérian Olabisi Ogunjobi, 58 ans, a passé l’essentiel de sa carrière au sein de la BAD, où il a commencé, en 1978, comme économiste pour devenir, en avril 2002, vice-président chargé des opérations pour l’Afrique occidentale et centrale. Il a pris un congé sans solde de la BAD afin de briguer le poste suprême de la présidence.

Jeune Afrique/l’intelligent : Quelle est votre appréciation du processus électoral inachevé du 19 mai, à Abuja ?
Olabisi Ogunjobi : Il faut reconnaître que la compétition était serrée entre les six prétendants, chacun s’estimant capable de diriger la Banque. Mais elle s’est déroulée de façon sereine et transparente. La présidente du Conseil des gouverneurs, Ngozi Okonjo-Iweala, ministre nigériane des Finances, a été impartiale. Après quatre tours de scrutin et l’élimination de quatre candidats, il y a eu un blocage au cinquième tour. Aucun des deux derniers candidats n’a eu la double majorité requise. J’ai eu la majorité africaine, mais pas la majorité absolue. Mon rival a eu la majorité absolue, mais pas la majorité africaine.
J.A.I. : Une bonne partie des actionnaires non régionaux n’a pas voté pour vous…
O.O. : Écoutez, je n’ai pas encore fait une analyse plus poussée. Et d’ailleurs, les votes sont secrets.
J.A.I. : Comment sortir du blocage ?
O.O. : Il ne revient pas au candidat de débloquer la situation, mais aux actionnaires. Leur choix devrait se faire dans l’intérêt supérieur de l’institution.
J.A.I. : Pourquoi feriez-vous un meilleur président ?
O.O. : J’ai trente-quatre ans d’expérience dans le secteur financier, dont vingt-sept au sein de la BAD. J’ai travaillé dans tous les départements et couvert tous les pays du continent. Le seul poste que je n’ai pas encore occupé est celui de président. Je suis mieux à même d’incarner l’avenir de la Banque tel que tracé par le président Omar Kabbaj dans son discours d’ouverture, le 18 mai, à Abuja. La vision d’Omar Kabbaj est exactement la mienne. J’ai participé à toutes les réformes institutionnelles, opérationnelles et financières entreprises depuis 1995. Qui mieux que moi pourrait les consolider ?
J.A.I. : Vous n’étiez pas le seul à vouloir assurer la continuité. Le candidat du Cameroun, Theodore Nkodo, également vice-président de la BAD, l’a déclaré ici même (J.A.I. n° 2314). Qu’apportez-vous de plus ?
O.O. : Je suis le candidat de la continuité, de la consolidation et du partenariat. La BAD doit se faire l’interprète incontesté des aspirations africaines en matière de développement économique et social. Elle doit devenir le creuset de la réflexion et de la recherche en vue de trouver des solutions globales aux problèmes de l’Afrique. La BAD est, pour moi, le vecteur de la coopération entre les pays africains et les pays non africains. Elle doit acheminer l’aide aux pays africains selon les règles de l’efficacité et de la transparence. En tant que président, je m’emploierai à renforcer les mécanismes d’évaluation et de supervision.
J.A.I. : Allez-vous reprendre votre campagne ?
O.O. : Si vous voulez gagner des votes, il faut approcher évidemment tous les actionnaires. Mes chances d’être élu sont intactes.

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