… à l’Ambassade de Tunisie en France

Publié le 29 mai 2005 Lecture : 2 minutes.

L’article de Samy Ghorbal « Avocats : le grand malaise » (Jeune Afrique/l’intelligent du 22 mai 2005) comporte plusieurs allégations infondées. Ainsi, M. Ghorbal affirme que le Conseil supérieur de la magistrature « présidé par le Chef de l’État » avait adressé une « remontrance publique » aux avocats. Or le président de la République tunisienne, bien qu’institutionnellement président de ce Conseil, n’assiste effectivement aux travaux de cette institution qu’une fois par an et plus exactement à la clôture de l’année judiciaire. Contrairement à ce que laisse entendre M. Ghorbal, le président Ben Ali n’a pas présidé la réunion mentionnée dans l’article.
En outre, votre revue omet de préciser aux lecteurs que le délit principal pour lequel M. Mohamed Abbou a été condamné concerne l’agression physique commise par ce dernier contre une consoeur et ayant abouti à une incapacité permanente de cette dernière. Les violences caractérisées commises par M. Abbou ont, en fait, nécessité l’admission de sa consoeur aux urgences médicales et un arrêt de travail d’un mois. Une expertise médicale diligentée par un médecin légiste a révélé chez la victime une incapacité permanente de 10 %.
Plus grave encore est le fait de minimiser cette agression caractérisée, sinon de la justifier implicitement. L’auteur affirme, en effet, qu’il s’agit d’une simple « altercation » avec une « consoeur encartée du RCD ». Doit-on comprendre que l’adhésion supposée de la victime à un parti politique, plutôt qu’à un autre, justifierait le fait qu’elle soit rouée de coups par un confrère ?
L’auteur affirme aussi que l’avocat Faouzi Ben Mrad fut condamné pour avoir « simplement coupé la parole au juge qui présidait les débats ». En plaidant devant le Tribunal de première instance de Grombalia dans une simple affaire immobilière, l’avocat Ben Mrad s’était adressé au président de l’audience à haute voix, en disant : « Lorsque je parle, tous les autres doivent se taire. Vous aussi ! » M. Ben Mrad a été jugé conformément aux dispositions de l’article 46 de la loi organisant la profession d’avocat. Il a comparu à l’audience et a reconnu avoir proféré les propos incriminés. En appel, il a réitéré ses précisions, s’excusant des propos qu’il a tenus à l’égard du tribunal.
Par ses affirmations infondées, et son refus de citer la moindre source officielle ou même neutre, M. Ghorbal a préféré présenter aux lecteurs des partis pris subjectifs, des idées préconçues et des convictions personnelles.

La Rédaction : Nous publions cette mise au point quand bien même, au moment où nous mettions sous presse, la mise en vente du journal où figure l’article incriminé n’était pas autorisée.

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