Quel avenir pour la SAR ?
Lors d’un voyage aux Émirats arabes unis, le président sénégalais Abdoulaye Wade a discuté de la reprise de la Société africaine de raffinage (SAR) avec l’ancien ministre émirati du Pétrole et président-directeur général de la Société pétrolière d’Abou Dhabi, Youssouf Ibn Ammar. Détenue par l’État (57 %) et le groupe Total (43 %), la SAR, dont les dettes sont évaluées à environ 200 milliards de F CFA, a repris il y a quelques semaines son activité industrielle après un arrêt de près d’un an. Le redémarrage a été rendu possible grâce à un contrat de processing avec la société Trafigura, qui a fait venir du Nigeria 130 000, puis 900 000 barils de pétrole brut, dont une partie a déjà été raffinée dans les installations de la SAR. Une troisième cargaison de 800 000 barils appartenant à Trafigura est attendue prochainement. Ce type d’activité offre à la raffinerie les moyens de supporter ses coûts de fonctionnement, mais elle n’est pas conforme à la vocation de la société, qui est d’acheter du pétrole brut pour le raffiner avant de commercialiser ses produits finis (gasoil, essence et kérosène notamment) au Sénégal et dans la sous-région. Malgré un prêt de 100 milliards de F CFA accordé par la BNP au début du mois d’avril, aucune date n’a été avancée pour l’acquisition d’une cargaison de pétrole brut par la SAR.
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