Or noir sous condition
Dans un rapport publié le 19 avril, le cabinet d’études américain IHS affirme que le sous-sol irakien renferme plus de 200 milliards de barils d’or noir, soit presque deux fois plus que les estimations actuelles (116 milliards). Si les chiffres se confirment, l’Irak recèlerait les deuxièmes réserves pétrolières mondiales, juste derrière l’Arabie saoudite. Et si, conformément aux conjectures d’IHS, la production irakienne passait de 2 millions de barils par jour (b/j), son niveau actuel, à 4 millions de b/j dans les cinq prochaines années, le pays entrerait dans le club des cinq premiers producteurs de la planète, mais sous plusieurs conditions, et non des moindres. L’essentiel de ces nouvelles réserves est situé dans l’ouest du pays, en proie à l’insurrection sunnite. La situation doit donc d’abord se pacifier avant que les investisseurs ne financent quelque opération d’exploitation. D’après le gouvernement irakien, 20 à 25 milliards de dollars sont nécessaires. Toutefois, contrairement à l’exploitation offshore, la production en Irak, rappelle IHS, n’est pas coûteuse, de l’ordre de 2 dollars par baril. Et la présence de cette manne dans l’Ouest, majoritairement sunnite, quasiment dépourvu de ressources naturelles, pourrait précisément atténuer la frustration de la population locale. Un projet de loi est examiné à Bagdad, qui devrait permettre l’exploitation de l’or noir, jusqu’alors réservée à la compagnie nationale, par des entreprises étrangères et assurer une juste répartition des richesses.
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