TNT : attention danger !

Publié le 29 janvier 2006 Lecture : 2 minutes.

En vingt-cinq ans, la télévision numérique terrestre (TNT) est devenue une réalité dans l’Europe des Quinze, mais aussi en Suisse, au Japon, aux États-Unis ou encore en Australie. En branchant un décodeur entre l’antenne et le téléviseur, les téléspectateurs de ces régions bénéficient d’une image impeccable et d’un son stéréo de qualité disque compact.

Mais ce n’est pas le principal avantage de la TNT. Les méthodes de compression numérique qu’elle utilise permettent de transmettre jusqu’à vingt programmes sur le canal occupé aujourd’hui par une seule chaîne. Il devient clair qu’à terme la TNT remplacera la diffusion traditionnelle du signal de télévision (dite analogique terrestre), ce qui permettra de libérer des fréquences pour les nouveaux services multimédias à destination des téléphones portables ou des ordinateurs.

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Déjà à Berlin, en Allemagne, la télévision n’est plus diffusée « à l’ancienne » depuis 2003. Dans tous les pays où la diffusion numérique terrestre a démarré, un programme d’extinction progressive des émetteurs analogiques a été mis en place, dont la date d’achèvement varie entre 2009 aux États-Unis et 2015 en Malaisie. Le succès est manifeste tant du côté des chaînes de télévision qu’à l’autre bout, chez les téléspectateurs. En France, où la TNT a été introduite il y a un an, près de 2 millions de particuliers se sont équipés d’un décodeur et bénéficient de quatorze chaînes gratuites au lieu des six traditionnelles. Au Royaume-Uni, près de soixante chaînes se sont ralliées à la TNT, alors que le territoire était déjà bien couvert en images numériques par le satellite et le câble. Depuis décembre dernier, les habitants du pays de Galles ne peuvent plus recevoir les programmes analogiques traditionnels. Il est maintenant certain que la plupart des citoyens des pays riches seront dans le même cas dans un peu plus d’une décennie.

Les promesses de la TNT posent cependant un problème en Afrique, où seuls Maurice et l’Afrique du Sud s’y sont intéressés. Le jour viendra où plus aucun téléviseur neuf ne pourra recevoir le « vieux » signal. L’Internet à haut débit, qui diffuse déjà des programmes, notamment au Maroc et au Sénégal, sera alors l’unique planche de salut des chaînes africaines qui n’auront pas franchi le cap de la TNT À condition que les fournisseurs d’accès à Internet les acceptent !

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