Sois belle et casse-toi !

Publié le 29 janvier 2006 Lecture : 2 minutes.

Nombre d’études venues des quatre coins du monde nous l’ont suffisamment rabâché : les gens beaux réussissent plus facilement à se faire embaucher que les laids. D’après les spécialistes, à compétences égales, non seulement une belle femme a 8,7 % de chances de plus d’être engagée que celle qui a un faciès ingrat, mais elle sera de surcroît payée 26 % de plus. Les raisons d’une telle injustice ? La beauté serait une sorte de capital humain qui joue un rôle décisif lors du premier entretien. La belle affaire !

Les laiderons de tous pays seraient-ils donc condamnés à voir le job de leurs rêves leur filer sous le nez sous prétexte que la fée Carabosse s’est penchée d’un peu trop près sur leur berceau ? Certainement pas en République démocratique du Congo ! Au Katanga, riche province du sud du pays, les Quasimodo de sexe féminin ont dix fois plus de chances de décrocher un emploi que les Vénus. Car sur ces dernières pèse un terrible soupçon : celui de devoir leurs diplômes à leur seul physique, et non à leur mérite. Comme si la beauté limitait l’intelligence ! Alors, on privilégie les moches, qui, n’ayant pas d’autre choix que de bûcher pour réussir, ont forcément sollicité leurs méninges. Comme si la laideur allait de pair avec l’esprit !
Le fait est que les belles trouvent porte close dans nombre de sociétés de l’ex-Shaba. Parce qu’elles reçoivent beaucoup plus de demandes en mariage, de nombreux chefs d’entreprise, non seulement doutent de leurs capacités professionnelles, mais craignent aussi de les perdre quelques mois après la signature du contrat. Sans compter les perturbations multiples que peuvent occasionner auprès de la gent masculine un sourire aguicheur, un savant balancement des hanches ou un minois d’ange. Autant de raisons de privilégier les laides condamnées à végéter sur le marché des célibataires ou des vieilles filles. Pauvres surs de laids !

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Alors, quelle solution pour les belles discriminées ? Je crains qu’il n’y en ait aucune Une femme laide comme un pou peut toujours s’allonger sur le billard pour s’offrir un nouveau visage. Une obèse peut retrouver un corps plus svelte après un régime drastique. Mais que faire lorsque sa belle gueule ne revient pas aux employeurs ? Faut-il s’éborgner, s’entailler le visage ou se fabriquer un bec-de-lièvre pour pouvoir prétendre à un poste ? Si vous avez une idée, faites-m’en part. En ce qui me concerne, je crains, hélas ! que tout cela ne finisse pas en beauté

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