Une première (qui n’en est pas une) à la CAF

Publié le 28 novembre 2004 Lecture : 2 minutes.

Nous avons été vraiment surpris de l’ignorance des textes par l’auteur de l’article « Une première à la CAF », paru dans votre numéro 2288 en date du 14 au 20 novembre 2004.
En effet, le fait que deux ressortissants d’un même pays siègent en même temps au sein du Comité exécutif de la CAF n’est pas une première dans l’histoire de notre Confédération.
Au contraire, durant vingt-trois ans, soit presque la moitié de l »existence de notre Confédération, nous avons eu à plusieurs reprises deux ressortissants égyptiens au sein du Comité exécutif de la CAF.
De 1968 à 1976, le général Mostafa, vice-président de la FIFA à l’époque, et le Dr Mohamed Bakr, membre du comité exécutif de la CAF pour la zone nord ont siégé ensemble au sein du Comité exécutif. Le Dr Bakr avait même le droit de vote, ce qui n’est pas le cas de Monsieur Slim Chiboub, comme le laisse entendre l’auteur de l’article.
De 1978 à 1983, le général Mostafa et le Dr Bakr siégeront encore côte à côte au sein du Comité exécutif.
De 1984 à 1992, le général Mostafa et Monsieur Mohamed Ahmed siégeront au sein du Comité exécutif et de 1988 à 1992 Monsieur Mohamed Ahmed deviendra même Premier vice-Président de la CAF.
De 1996 à 1998, Mustapha Fahmy, secrétaire général de la CAF, occupe le poste de membre du Comité exécutif de la FIFA et siégera au sein du Comité exécutif avec Monsieur Mohamed Ahmed comme Premier vice-Président.
Il ne s’agit donc pas, pour le moins que l’on puisse dire d’une première, mais d’une affaire banale et courante que nous avons vécue à plusieurs reprises, comme vous le constaterez au sein de notre organisation.
Malheureusement, l’auteur, par inadvertance, par méconnaissance des textes ou peut-être pour une autre raison que nous ignorons, a voulu donner l’impression que les instances dirigeantes de la CAF ont tenu à favoriser un pays donné, ce qui s’avère totalement erroné comme vous le constaterez plus haut, surtout que les deux membres tunisiens sont cooptés et n’ont pas le droit de vote.

Commentaire :
Nous remercions le secrétaire général de la CAF pour ces rappels que nous n’ignorions pas. Toutefois, précisons que :
– Feu MM. Abdelaziz Mostafa, Mohamed Bakr et Mohamed Ahmed étaient détenteurs de mandats électifs en bonne et due forme ; la Fédération égyptienne de football avait à chaque fois, présenté officiellement leur candidature.
– La cooptation de membre pour le Comité exécutif de la CAF constitue une première. Elle concerne le Tunisien Slim Aloulou, dont l’association nationale n’avait pas présenté la candidature pour un poste électif. Son candidat officiel a été M. Slim Chiboub. Élu au Comité exécutif de la FIFA, celui-ci assiste statutairement aux réunions du Comité exécutif de la CAF, sans droit de vote.
– Du fait de la cooptation de M. Aloulou, la zone nord (5 pays) compte trois membres au lieu de deux alors que la zone sud, avec 13 pays, n’en a que deux.
Rappelons aussi qu’en 1999, conformément à ses statuts, la CAF avait rejeté la candidature à la présidence du Sénégalais Omar Seck parce que son compatriote Mawade Wade occupait à l’époque un poste au Comité exécutif.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires