De Socrate à l’agroalimentaire

Publié le 28 novembre 2004 Lecture : 1 minute.

La philosophie mène à tout, à condition d’en sortir… Le cliché va comme un gant à la présidente de l’association Afrique Agro Export (AAFEX), une structure qui regroupe 61 entreprises (de 14 pays du continent) et dont la mission principale est de promouvoir les exportations des produits agricoles et agroalimentaires. Marie-Andrée Tall, 49 ans, a en effet débuté sa carrière en enseignant Platon et Socrate au lycée Blaise-Diagne, à Dakar.
En 1987, après douze années consacrées à cet exercice, elle se lance un nouveau challenge et intègre le MBA de gestion du Cesag (Centre africain d’études supérieures en gestion). Deux ans plus tard, diplôme sous le bras, elle rejoint Amerger Casamance, une unité sénégalaise de production de poisson frais et congelé. Une activité qui va l’occuper jusqu’en 1993, date à laquelle elle travaillera avec la coopération canadienne à la promotion de l’entreprenariat féminin au Burkina. En 1996, elle publie un roman, La Vie en loques, aux éditions L’Harmattan.
De retour au pays en 1997, elle devient directrice générale adjointe des Pêcheries frigorifiques du Sénégal. Et, depuis 2002, cumule cette fonction avec la présidence de l’AAFEX. « Les sociétés du continent n’ont pas toujours la capacité technique pour se conformer aux normes de production européennes et américaines qui sont devenues un facteur central de la régulation du commerce international, explique la présidente. Nous nous sommes donc unis pour relever le défi de la qualité. » Autre cheval de bataille, le respect des volumes et des délais de livraison, une condition impérative pour accéder à la grande distribution. Pour Marie-Andrée Tall, les sociétés africaines n’ont pas de complexe à avoir par rapport à leurs concurrentes du Nord. Le tout est de s’adapter aux règles du jeu.

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