Côte d’Ivoire-Burkina : l’incident
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La sécurité burkinabè a passé au peigne fin les bagages des six membres de la délégation officielle ivoirienne à leur descente d’avion, le 25 novembre à Ouagadougou, où ils devaient prendre part au Xe Sommet de la Francophonie. Une cassette vidéo et deux documents écrits « mettant en évidence » les tirs de l’armée française contre les manifestants d’Abidjan, notamment devant l’hôtel Ivoire, ont été saisis. Les autorités burkinabè ayant refusé de restituer ces objets, Théodore Mel Eg, le ministre d’État qui dirigeait la délégation, a jugé l’incident suffisamment grave pour repartir immédiatement à Abidjan. Les autres responsables ivoiriens, qui avaient participé aux travaux préliminaires, devaient lui emboîter le pas le lendemain, mais le Grumman 3 présidentiel venu spécialement d’Abidjan pour les chercher n’a pas reçu l’autorisation d’atterrir à Ouaga, faute d’avoir fait une demande préalable par le canal diplomatique, leur a-t-on indiqué. Reclus dans leur ambassade, les conseillers de Laurent Gbagbo, que nous avons joints au téléphone, attendaient toujours dans la soirée du 26 novembre un hypothétique avion pour les ramener chez eux.
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