Tunisie : le FMI pourrait accorder 1,8 milliard de dollars en mai

La Tunisie s’attend à signer un accord de 1,8 milliard de dollars de prêt avec le Fonds monétaire international en mai. Ce prêt doit protéger l’économie de la crise de la dette européenne et des troubles politiques domestiques qui entravent la transition démocratique.

Selon le ministre, le déficit budgétaire pourrait se creuser à 5,9% du PIB contre 5,1% en 2012. © Nicolas Fauque/imagesdetunisie

Selon le ministre, le déficit budgétaire pourrait se creuser à 5,9% du PIB contre 5,1% en 2012. © Nicolas Fauque/imagesdetunisie

Publié le 3 avril 2013 Lecture : 2 minutes.

Dans une interview accordée à l’hebdomadaire américain Bloomberg Businessweek, le ministre des Finances tunisien Elyès Fakhfakh a déclaré qu’une équipe du FMI était attendue en Tunisie le 8 avril pour un premier round de négociations avant une autre réunion à Washington, plus tard au mois d’avril.

L’agence de notation Standard & Poor’s avait revu à la baisse sa notation pour la troisième fois depuis 2011. En effet, l’assassinat de Chokri Belaïd, un leader de l’opposition, en février et la crise de la dette en Europe, principal partenaire commercial de la Tunisie, ont ébranlé la confiance des investisseurs dans le pays d’Afrique du Nord. « Nous sommes encore dans le processus de transition », a ajouté le ministre de 41 ans, membre du parti laïque Ettakatol. « Il existe encore des risques, de sorte que nous avons décidé de participer à ces négociations avec le FMI dans le cas nous devrions encore faire face à des troubles internes ou externes », affirmant que la Tunisie et l’institution de Bretton Woods « sont d’accord sur environ 95% du programme ».

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Déficit

Le gouvernement prévoit que l’économie se développera de 4% cette année, contre 3,6% en 2012. La croissance économique devrait être soutenue par des industries telles que les produits chimiques et miniers ainsi que par le tourisme et l’agriculture. Selon le ministre, le déficit budgétaire pourrait se creuser à 5,9% du PIB contre 5,1%, une dépense qu’il replace dans le contexte d’accélération des investissements publics visant à développer l’intérieur du pays : « En Tunisie, nous connaissons une croissance à deux vitesses et c’est l’une des raisons pour lesquelles la révolution est partie de là-bas. Car la région intérieure était à la traîne en termes de développement, d’infrastructures et d’investissements ».

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Le gouvernement envisage de demander au Trésor américain de garantir environ 500 millions de dollars d’obligations en 2013 et pourrait lever l’équivalent de 400 millions de dollars d’obligations « samouraï » [une dette émise sur la Bourse de Tokyo par une entité non-japonaise], a encore confié Elyès Fakhfakh.

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