Coton : la grande déprime
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« Nous sommes dans la m », lâche, dans un cri de détresse, Mamadou Sangaré, un producteur cotonnier d’Afrique de l’Ouest. Alors que la récolte bat son plein, la chute
des cours de l’or blanc en raison de la surproduction américaine est vécue comme un drame. D’ores et déjà, les planteurs peuvent dire au revoir aux primes octroyées en fin de campagne et craignent des retards de paiement. À New York, le cours de la fibre était tout juste supérieur à 43 cents la livre le 24 novembre, soit une dizaine de cents au-dessus des niveaux historiques les plus bas atteints à la fin de 2001. Mais la situation est pire qu’à cette époque, car les ventes sont effectuées en dollars, la monnaie de référence pour les échanges de fibre. Et plus le billet vert est faible, moins cela rapporte de francs CFA (devise rattachée à l’euro). Les sociétés cotonnières de la zone CFA, qui prévoient 300 millions d’euros de perte en 2004-2005, accusent Washington qui verse d’énormes subventions cotonnières à ses producteurs les poussant à produire à tout-va, quel que soit le prix offert sur le marché mondial.
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