Ce que lisent les Burkinabè

Publié le 28 novembre 2004 Lecture : 1 minute.

La librairie Diacfa de Ouagadougou est sans doute la plus fréquentée de la ville. Ceux qui s’y pressent sont principalement des élèves, encouragés par leurs professeurs à découvrir la littérature africaine. Plus que les nouveautés, ce sont donc les classiques qui arrivent en tête du palmarès littéraire du Burkina Faso. Ainsi, L’Enfant noir de Camara Laye (Pocket), récit autobiographique d’un jeune écrivain de 25 ans (publié la première fois en 1953) qui devient le prétexte pour exposer la vie quotidienne et les coutumes des habitants de la Haute-Guinée, connaît un succès jamais démenti. De même que Les Bouts de bois de Dieu (Présence africaine) du Sénégalais Ousmane Sembène. Cet auteur-cinéaste est d’ailleurs sans doute le plus populaire, peut-être grâce à son titre phare, Le Mandat (Présence africaine).
Amadou Hampâté Bâ, enfant peul, a également conquis le pays des Hommes intègres, notamment avec L’Étrange destin de Wangrin (10/18), sorte de pamphlet sur la corruption causée par l’européanisation qui fut consacré par le Grand Prix littéraire d’Afrique noire en 1973.

Parmi les écrivains bukinabè, Nazi Boni et son Crépuscule des temps anciens (Présence africaine), Ansomwin Ignace Hien, auteur de Au gré du destin (paru aux éditions GTI de Ouagadougou), ou encore Jean-Baptiste Somé et Le Miel amer (GTI également) sont les plus prisés, même si leur succès reste très relatif. Les ouvrages politiques sont boudés, petite exception faite de À quand l’Afrique ? (l’Aube), de l’historien Jospeh Ki-Zerbo, réédité en poche en 2003. En littérature étrangère, la série des Harry Potter (Gallimard) fait fureur. Et le best-seller mondial de Dan Brown, Da Vinci Code (Jean-Claude Lattès), compte aussi quantité d’amateurs à Ouaga…

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