Une feuille de route antipalu
Publié le 28 septembre 2008 Lecture : 1 minute.
Maladie autrefois quasi inéluctable dans les zones de contamination, le paludisme bat en retraite. Les actions concertées des membres du partenariat Faire reculer le paludisme (FRP), qui fêtera en novembre son dixième anniversaire, ont facilité l’accès à la prévention et aux soins. Dans les pays où des stratégies préventives et thérapeutiques sont appliquées à grande échelle, les cas de palu ont chuté de plus de 50 %.
Le 25 septembre, le FRP a publié un Plan d’action mondiale – sorte de « feuille de route », selon l’expression de Bill Gates – qui vise à « universaliser » cette tendance. Le paludisme touche 109 pays, mais 98 % des décès sont concentrés dans 35 d’entre eux, parmi lesquels 30 africains. Il faudra évidemment commencer par eux. Cette « stratégie d’action » exigera au total un financement quatre fois plus important que celui actuellement disponible.
D’ici à 2010, grâce à une « couverture universelle », le FRP prévoit de :
– protéger 80 % des personnes à risque (moustiquaires imprégnées, pulvérisations antimoustiques) ;
– diagnostiquer et traiter efficacement 80 % des patients atteints ;
– assurer un traitement préventif intermittent à toutes les femmes enceintes ;
– réduire de moitié le fardeau mondial par rapport à 2000 ; soit, chaque année, entre 175 millions et 250 millions de cas et moins de 500 000 décès.
Après 2015, le partenariat juge possible de parvenir à « une mortalité mondiale et nationale proche de zéro pour tous les décès évitables ». Et n’exclut pas, à plus long terme, une éradication au niveau mondial.
