Mouvement de fonds dans la pharmacie

Alors que les dépenses pharmaceutiques en Afrique devraient atteindre 25 milliards d’euros en 2020, les investisseurs se positionnent de plus en plus sur ce segment d’activité.

Sur le continent, le secteur de l’industrie pharmaceutique connaît une croissance annuelle moyenne de 10,6 %. © AFP

Sur le continent, le secteur de l’industrie pharmaceutique connaît une croissance annuelle moyenne de 10,6 %. © AFP

Publié le 2 avril 2013 Lecture : 2 minutes.

Sur le continent, le secteur de l’industrie pharmaceutique connaît une croissance annuelle moyenne de 10,6 % – ce qui le place en deuxième position derrière l’Asie et au même rang que l’Amérique du Sud. Une évolution sous-tendue par le boom démographique, le vieillissement de la population, l’essor des maladies chroniques (diabète, cancer, maladies cardio-vasculaires) et la montée en puissance d’une classe moyenne demandeuse de soins. Autant de paramètres qui requièrent des financements supplémentaires pour la fabrication et la distribution des médicaments sur le continent, comme cela a été souligné à Londres lors de la première conférence consacrée aux investissements euro-africains dans le domaine de la santé (EAHIC), les 26 et 27 mars.

Les fonds s’intéressent au secteur

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Si la SFI, filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, est le premier contributeur dans ce domaine avec 300 millions de dollars investis en Afrique – ses investissements n’étant jamais inférieurs à 2 ou 3 millions de dollars -, deux fonds d’investissement sont désormais consacrés à ce secteur : l’Investment Fund for Health in Africa, fondé en 2007 aux Pays-Bas et doté de 50 millions d’euros, et l’Africa Health Fund du capital investisseur Aureos, créé en juin 2009 et doté d’environ 80 millions d’euros. Avec un rendement de l’ordre de 25 %, c’est la production de médicaments qui retient l’attention des investisseurs.

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Expertise

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« Nous travaillons en relation étroite avec les sociétés ; il ne s’agit pas simplement d’y injecter des fonds, mais aussi de leur apporter notre expertise et de les épauler dans leur orientation opérationnelle », a précisé Geetha Tharmaratnam, directeur d’Abraaj Performance Acceleration Group. Et de citer la vente à l’été 2008 de la participation minoritaire qu’Aureos (racheté par Abraaj en février 2012, NDLR) détenait dans Shelys Africa Ltd au sud-africain Aspen Pharmacare Holdings – Aureos avait investi en 2003 dans le laboratoire tanzanien notamment pour faciliter l’acquisition du kényan Beta Healthcare.

Autres exemples d’opérations prometteuses : les deux investissements toujours en cours, dans les laboratoires tunisiens Unimed et Opalia pharma, « l’un se développant activement en Afrique du Nord et l’autre en Afrique francophone ».

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