Taro Aso, nationaliste décomplexé

Publié le 28 septembre 2008 Lecture : 1 minute.

Sorti vainqueur de la primaire organisée après la démission de Yasuo Fukuda par le Parti libéral démocrate (PLD), Taro Aso (68 ans) a été élu Premier ministre du Japon le 24 septembre. Ancien chef de la diplomatie de Junichiro Koizumi, il piaffait d’impatience depuis qu’en 2006 le poste lui avait échappé de justesse.
Charismatique, populiste et très marqué à droite, ce nationaliste décomplexé est plus proche des États-Unis que de la Chine. Pour convaincre ses pairs de le désigner, il a mis en avant son leadership, qualité qui manquait singulièrement à son prédécesseur. Il hérite d’une situation politique compliquée, son parti étant majoritaire à la Chambre basse du Parlement, mais non au Sénat. Afin de faire repartir une économie guettée par la récession, il devra rapidement créer un indispensable « choc de confiance », et pourrait annoncer rapidement un énième plan de relance.
Favorable à la poursuite des réformes structurelles, Taro Aso craint néanmoins de traumatiser une société déboussolée par la montée de la pauvreté et de couper un peu plus le PLD de sa clientèle traditionnelle. Raison pour laquelle il est favorable à une approche « plus graduelle ». Pour profiter de son état de grâce, il n’est pas exclu qu’il convoque des élections anticipées avant la fin du mois d’octobre. À l’évidence, les conservateurs redoutent qu’une victoire de Barack Obama à la présidentielle américaine du 4 novembre donne des envies de changement aux électeurs nippons.

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