Si loin de l’Alaska

Publié le 28 septembre 2008 Lecture : 1 minute.

On avait déjà eu droit à George W. Bush, incapable de situer l’Afghanistan sur une carte et convaincu que la Grèce se trouve facétieusement peuplée de « Gréciens ».
Voici aujourd’hui John McCain, qui, dans une interview à une radio de Miami, refuse par anticipation de recevoir à la Maison Blanche José Luis Zapatero, le président du gouvernement espagnol, soit qu’il le confonde avec l’un de ses collègues latino-américains hostiles aux États-Unis, soit qu’il ne lui ait pas pardonné son opposition passée à la guerre en Irak – des deux hypothèses, on hésite à désigner la pire.
Voici surtout Sarah Palin, sa belle et rustique colistière, qui commence peut-être à soupçonner que Juneau, capitale de l’Alaska, n’est pas le centre de l’univers puisque, mettant à profit l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, elle a entrepris de rencontrer non les très grands de ce monde – le choc eût été trop brutal -, mais les directeurs de plusieurs succursales de la maison mère américaine (l’Afghan Hamid Karzaï, le Géorgien Mikhaïl Saakachvili, l’Irakien Jalal Talabani) et quelques alliés à peu près sûrs de son pays, sans doute enclins à une indulgence intéressée : le Colombien Alvaro Uribe, l’Ukrainien Viktor Iouchtchenko, l’Indien Manmohan Singh et le Pakistanais Asif Ali Zardari.
Aucune conférence de presse n’était prévue à l’issue de ces entretiens, ce qui était sans doute préférable pour tout le monde. On attend avec une curiosité un peu malsaine le débat télévisé qui, le 2 octobre, opposera Sarah Palin à l’expérimenté Joe Biden, colistier de Barack Obama et président de la commission des affaires étrangères du Sénat.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires