Pourquoi les jeunes ne votent plus

Publié le 28 septembre 2008 Lecture : 1 minute.

La génération 88 a exercé son droit de vote pour la première fois lors des législatives et des municipales de 2007. Vu la faiblesse de la participation (respectivement 34 % et 36 %), il est clair que les jeunes ne se sont pas précipités dans les bureaux de vote. Ce désintérêt s’explique par le peu de crédibilité de la classe politique. En outre, les jeunes ont longtemps été représentés par une « organisation de masse », l’Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA, un satellite du FLN), qui est une structure fantoche où le choix des dirigeants relevait plus de la cooptation que de la compétence. Résultat : une marginalisation de fait par le système. Aucune organisation digne de ce nom ne représente aujourd’hui les jeunes.
Dans le milieu universitaire, le sens de la revendication est plus aiguisé, on recense de nombreuses organisations estudiantines. Mais toutes sont arrimées à un parti politique ou à une obédience religieuse. Le seul parti politique qui pourrait revendiquer de nombreux militants et cadres issus de la jeunesse est le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD de Saïd Sadi). La raison en est simple : cette formation est née dans la clandestinité lors des événements du printemps berbère, en 1980, qui ont eu pour cadre l’université d’Alger.
Les lycéens ne disposent d’aucune organisation reconnue. Leurs multiples mouvements de grève n’ont rien de spontané et sont souvent téléguidés par des enseignants proches des trotskistes du Parti des travailleurs (PT de Louisa Hanoune). Cela n’empêche pas les islamistes d’être influents dans les établissements du secondaire.

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