Patrimoine culturel en danger

Publié le 28 septembre 2008 Lecture : 1 minute.

« Lorsque des villages, des mosquées, des églises, des objets de culte sont détruits, les populations se retrouvent sans repères. Comment peuvent-elles alors bâtir leur avenir ? » C’est l’une des questions posées par Bouréima Tiekoroni Diamitani, directeur exécutif du Programme des musées de l’Afrique de l’Ouest (Wamp) lors d’une rencontre sur « l’impact de la guerre civile sur le patrimoine culturel », organisée les 22 et 23 septembre à Dakar.
En Guinée-Bissau et en Sierra Leone par exemple, les conflits armés se sont soldés, pour l’un, par le saccage du musée ethnographique qui possédait l’une des plus importantes collections de textiles du continent. Et pour l’autre, par la destruction du Fourah-Bay College, la première université britannique d’Afrique, construite en 1827. « À Bissau, des objets uniques ont servi à faire du feu tandis que certaines pièces ont été vendues à des trafiquants, déplore Diamitani. De nos jours, un dukpa (tambour traditionnel du Liberia) centenaire peut être échangé contre 100 000 dollars à un collectionneur privé à New York, Zurich, ou Amsterdam », ajoute-il. Comme il n’existe aucun inventaire des objets culturels de la sous-région, il est quasiment impossible de retrouver les biens disparus, faute de pouvoir les identifier.
En attendant d’avoir les moyens de constituer une banque de données, le Programme poursuit sa campagne de sensibilisation sur l’importance de la conservation du patrimoine culturel. Prochaines étapes : Freetown, Monrovia, Lagos, Niamey et Ouagadougou.

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