200 milliards pour quoi faire ?
Publié le 28 septembre 2008 Lecture : 1 minute.
Secrétaire d’État français à la Prospective, Éric Besson a, le 22 septembre, remis à Brice Hortefeux, ministre de l’Immigration, plusieurs propositions pour que l’argent envoyé dans leurs pays d’origine par les travailleurs migrants soit davantage utilisé comme un levier du développement. Le document se félicite de l’énormité des sommes transférées « au village » (221 milliards de dollars, au total, en 2006, contre 104 milliards pour l’aide publique au développement), mais regrette qu’elles servent surtout à acheter des biens de consommation courante, nourriture ou vêtements pour les enfants. Besson avance donc cinq idées pour réorienter ces fonds vers les investissements productifs, dont deux retiennent particulièrement l’attention.
1. La création d’un service de conseil et d’accompagnement à la création d’entreprise s’appuyant sur le réseau de l’Agence française de développement, les filiales des banques françaises installées en Afrique, mais aussi sur un certain nombre de dispositifs mis en place récemment comme le compte épargne codéveloppement (2006) et le livret épargne pour le codéveloppement (2007).
2. La poursuite des actions entreprises en faveur de la réduction du coût des transferts. Le site Internet www.envoidargent.org va être amélioré, et la concurrence sur ce créneau dominé par la société Western Union favorisée.
