Maurice et Madagascar se repositionnent

Publié le 28 septembre 2008 Lecture : 1 minute.

« La conjoncture n’est pas facile mais on s’en sort plutôt bien grâce aux accords de libre-échange avec les États-Unis et l’Europe, qui nous permettent d’exporter en franchise de droit », explique Olivier Cua, vice-président d’Epsilon, spécialisée dans le vêtement de ville et professionnel à Madagascar. Sur la Grande Île comme chez le voisin mauricien, la bonne santé de la filière textile est vitale pour l’économie puisqu’elle représente respectivement 180 000 et 55 000 emplois. Si les entreprises les plus faibles des deux pays n’ont pas résisté à l’épouvantail chinois, les grandes sociétés et les PME les plus dynamiques se sont réorganisées. Qualité, haut de gamme, certification, réactivité et flexibilité sont aujourd’hui les atouts d’une profession éloignée de ses marchés traditionnels (Europe, États-Unis) et dont les coûts de transport ont fortement augmenté avec la flambée des cours du pétrole. « On travaille de plus en plus en clusters pour offrir un package complet à nos clients », explique Hemant Kumar Jugnarain, directeur du département textile d’Enterprise Mauritius, structure privée d’appui à la filière. Certaines grandes entreprises mauriciennes comme Cotena et Ciel se sont également implantées à Madagascar pour bénéficier de coûts de main-d’uvre parmi les plus bas du monde (salaire moyen de 40 euros par mois pour un ouvrier malgache, contre 100 euros à Maurice). Les deux voisins prospectent actuellement de nouveaux marchés dans les pays scandinaves, la Russie et surtout l’Afrique du Sud, où ils peuvent exporter en franchise de droit (zone Comesa). La nation Arc-en-Ciel représente dorénavant 5 % des commandes, contre 70 % vers l’Europe et 25 % vers les États-Unis. Maurice et Madagascar ont respectivement réalisé 1 milliard et 500 millions d’euros de chiffre d’affaires d’exportation textile en 2007.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires