Lingerie : les dessous ont le dessus en Tunisie

Publié le 28 septembre 2008 Lecture : 1 minute.

Sur les 200 entreprises tunisiennes de lingerie, qui emploient 20 000 salariés, 80 % sont tournées vers le tout-export. Chantelle, Aubade, Simone Pérèle, Barbara, Lejaby, Playtex Les marques les plus prestigieuses de lingerie sont confectionnées en Tunisie. « En corsetterie, nous sommes les meilleurs », affirme Samir Ben Abdallah, PDG du groupe du même nom et président de la Chambre syndicale nationale des fabricants de lingerie (CSNFL). Il est vrai qu’entre frous-frous et petites dentelles, le savoir-faire est précieux. « La lingerie, en fait surtout la corsetterie, est un métier difficile, souligne Samir Ben Abdallah. Ce sont des articles qui se mesurent au millimètre près. L’erreur n’est pas permise. » La corsetterie requiert l’assemblage minutieux de petites pièces, souvent confectionnées, qui plus est, dans des tissus fragiles et précieux (dentelles, notamment). Et la Chine, dans tout ça ? La lingerie made in Tunisie a bien accusé le coup. En 2006, le chiffre d’affaires total du secteur lingerie a chuté à 571 millions de dinars (337 millions d’euros), contre 588 millions en 2005 et 633 millions en 2004. Avant de revenir à la hausse en 2007, avec 620 millions de dinars (348,7 millions d’euros) de chiffre d’affaires. « La Chine nous dépasse en termes de capacité mais pas de savoir-faire », explique le patron de la CSNFL. Qui précise : « Les Syriens, producteurs de coton, se positionnent en lingerie de nuit, mais pas en corsetterie. » Seul point noir : la désaffection de la main-d’uvre féminine, qui préfère désormais exercer d’autres métiers, moins difficiles et moins fatigants.

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