Gabon : BHP Billiton renonce à Samancor, pas à Belinga

Le géant anglo-australien a finalement renoncé à signer la convention pour exploiter le gisement de manganèse de Samancor Gabon. Mais cette décision n’indique pas forcément un retrait complet du pays.

Suite à une évaluation, la direction du groupe a décidé de ne pas développer le projet de Samancor, qui n’était pas entré en exploitation. DR

Suite à une évaluation, la direction du groupe a décidé de ne pas développer le projet de Samancor, qui n’était pas entré en exploitation. DR

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 29 mars 2013 Lecture : 1 minute.

La décision était prise depuis la fin 2012, mais BHP Billiton se gardait de communiquer sur la question. Le géant anglo-australien a finalement renoncé à signer la convention pour exploiter le gisement de manganèse de Samancor Gabon, près de Franceville. Joint à Libreville, Jean-Jacques Jung, le directeur général de la filiale locale, confirme l’abandon de ce projet. « BHP Billiton fait une revue de portefeuille pour déterminer les projets à abandonner, notamment en Afrique. Samancor Gabon, comme toutes les autres implantations, a fait l’objet d’une revue de son modèle économique. Suite à cette évaluation, la direction du groupe a décidé de ne pas développer le projet, qui n’était pas entré en exploitation. Mais cela ne signifie pas que le groupe se retire de la filière manganèse ailleurs dans le monde, qui affiche de bons résultats, notamment en Afrique du Sud », précise-t-il.

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Pas de retrait complet pour l’instant

Mais cette décision n’indique pas forcément un retrait complet du pays. Car, selon son directeur général local, le groupe minier « reste très intéressé par le gisement de Belinga », sur la côte Atlantique du Gabon, qui détient parmi les plus grosses réserves de fer d’Afrique centrale. Sa licence d’exploitation est actuellement détenue par le chinois CMEC, mais le gouvernement est peu satisfait du retard du développement du projet. « Nous savons que l’audit d’évaluation, demandé par l’État, va prendre environ deux ans, donc nous ne pourrons pas nous positionner sur ce projet avant 2014», poursuit-il.

« Personnellement, je milite pour que nous restions dans le pays, avec une représentation locale réduite qui garde un œil sur le pays et l’évolution du dossier Belinga. Mais au sein du groupe, l’heure n’est pas aux dépenses somptuaires, et il se peut que BHP Billiton décide – finalement- de quitter complètement le pays », conclut Jean-Jacques Jung.

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