Esquisse de dialogue
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Abdullah Gül, le ministre turc des Affaires étrangères, aurait accepté de prononcer le discours d’ouverture de la conférence internationale sur « la question arménienne », qui doit se tenir dans les universités Bogaziçi et Sabanci, à Istanbul, du 23 au 25 septembre. La conférence, qui abordera le sujet ultrasensible du génocide arménien de 1915, avait été annulée en mai, plusieurs responsables politiques la qualifiant de « coup de poignard dans le dos du peuple turc ». Ankara s’obstine à nier l’existence d’un génocide et parle de massacres commis dans le contexte troublé de la Première Guerre mondiale.
Sous la pression de l’Union européenne, qui la presse de normaliser ses relations avec l’Arménie, la Turquie accepte pourtant peu à peu de lever ce tabou et réclame désormais la constitution d’une commission d’historiens indépendants. « Nous n’hésiterons pas à défendre notre point de vue dans toutes les conférences, la tête haute. Il n’y a aucune raison d’éluder le débat comme si nous étions coupables », estime Gül. Si elle a peu de chances d’apaiser Erevan, cette déclaration a au moins le mérite d’ouvrir officiellement la discussion, après quatre-vingt-dix ans de silence.
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