Du sacré à la variété

Publié le 28 mai 2006 Lecture : 1 minute.

La 12e édition du Festival des musiques sacrées du monde se tiendra du 2 au 10 juin à Fès, la « capitale spirituelle » du Maroc. Créée en 1994, la manifestation connaît un succès grandissant auprès d’un public international. En 2001, l’ONU l’a même distinguée pour l’importance de sa contribution au « dialogue des civilisations ». Sans déroger à la tradition, la programmation sera cette année moins élitiste et plus éclectique que lors des précédentes saisons.
Certes, confréries soufies, derviches tourneurs de Turquie, chants grégoriens, musique baroque et poésies liturgiques des synagogues font partie du répertoire habituel des musiques sacrées. L’ensemble argentin Agrupación Música, qui interprète la musique des cathédrales latino-américaines des XVIIe et XVIIIe siècles, les tambours tokyoïtes Za Ondekoza ou la Tibétaine Yungchen Lhamo, sont déjà plus inattendus. Mais la nouveauté sera la présence d’artistes habitués à toucher un large public, tels le Malien Salif Keita, le Tunisien Saber Rebaï, nouvelle superstar de la chanson arabe, ou même Enrico Macias, qui se produira dans un duo inédit avec un autre Tunisien célèbre, Lotfi Bouchnak. Du sacré à la variété, il n’y avait donc qu’un pas !
À noter également la parution le 10 juin, à l’occasion de cette 12e édition, d’un ouvrage collectif intitulé Les Chemins de l’espoir. Une âme pour la mondialisation (Éditions du Rocher, Paris). Ce livre, qui présente les actes du Forum de Fès 2005, un colloque qui se tient chaque année parallèlement aux concerts, est préfacé par le prince Charles d’Angleterre. Mohamed Arkoun, Leïla Chahid et Élisabeth Guigou figurent parmi la quarantaine de contributeurs.

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