Vingt ans déjà
Comme tous les deux ans et pour la vingtième fois, le Fespaco se déroulera à Ouagadougou du 24 février au 3 mars. Ouvert à la population de la capitale burkinabè et aux milliers de cinéphiles venus de toute la région – et souvent de plus loin -, le plus grand festival de cinéma d’Afrique prendra comme d’habitude l’allure d’une grande fête, tout en restant le rendez-vous incontournable des professionnels africains : réalisateurs, comédiens, producteurs, critiques, etc. Plus de deux cents films originaires d’une quarantaine de pays seront présentés dans deux salles couvertes et quelques autres en plein air. Cette abondance permettra de se faire une idée précise de la production africaine récente.
Vingt longs-métrages de fiction seront en compétition pour le prestigieux Étalon de Yennenga. Dans la sélection rendue publique fin janvier, deux pays se taillent la part du lion : le Burkina, ce qui ne surprendra personne, et la Guinée, grâce aux réalisateurs de la diaspora. Dominatrice il y a deux ans avec quatre films, dont le lauréat, l’Afrique du Sud sera à nouveau bien représentée, avec deux longs-métrages (dont Tsotsi, qui remporta un oscar l’an dernier), de même que le Tchad, ce qui est plus étonnant. Dix autres pays ne montreront qu’un seul film. Parmi eux, le Bénin et le Nigeria, ce qui n’était plus arrivé depuis plusieurs années. Le jury sera présidé cette année par le cinéaste Bassek Ba Kobhio, infatigable promoteur du septième art au Cameroun.
Avec, au total, trois films en compétition, l’Afrique du Nord a été manifestement « sacrifiée ». Mais il est vrai que le cinéma marocain, le plus dynamique de cette région, fera l’objet d’un « Focus » au cours duquel cinq films récents seront présentés. À noter également une importante rétrospective du cinéma malien. Enfin, une sélection de documentaires, genre en pleine expansion sur le continent, sera pour la première fois présentée dans le cadre d’une compétition spécifique. Ce qui permettra de découvrir des uvres venues de pays cinématographiquement peu actifs comme le Burundi ou le Zimbabwe.
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