Un pays en faillite

Publié le 28 janvier 2007 Lecture : 1 minute.

Les ressources financières des Guinéens sont en chute libre depuis plusieurs années : hausse des prix à la consommation à hauteur de 30 % par an, dévalorisation des salaires, dépréciation de la monnaie
Il faut aujourd’hui donner plus de 6 000 francs guinéens (FG) pour avoir 1 dollar, contre 2 000 en 2001. Cette forte inflation se répercute sur les produits importés mais revalorise – en monnaie locale – les recettes fiscales tirées de l’exportation de la bauxite, de l’aluminium, de l’or et des diamants (environ 100 millions de dollars par an). Le produit intérieur brut a ainsi triplé en FG, passant de 5 000 à 15 000 milliards de FG entre 2000 et 2006. Une croissance bien évidemment artificielle : exprimé en dollars, le même PIB est passé de 3,1 à 2,5 milliards de dollars.
Cette dégringolade de la valeur de la production nationale s’explique par plusieurs facteurs : le manque d’investissements, les pénuries matérielles et énergétiques, la baisse de la productivité (les travailleurs mal payés produisent moins) et l’expansion du secteur informel (commerce parallèle, travail au noir, exportations clandestines d’or et de diamants). Résultats : le revenu par habitant ne cesse de baisser depuis 1995. Selon la Banque mondiale, un Guinéen sur deux vit aujourd’hui avec moins de 1 dollar par jour. Difficile dès lors de payer les frais de scolarité, d’utiliser les transports et de disposer d’eau et d’électricité. Quand il y en a

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